Ce mardi 16 décembre 2025, une effervescence particulière règne dans la salle de conférence. Entre les experts en logistique, les exportateurs de mangues et de produits halieutiques, et les représentants des institutions financières, une certitude plane : le Sénégal ne veut plus seulement être une escale, il veut devenir le cœur battant du commerce aérien en Afrique de l'Ouest.
L'ouverture de l'atelier consacré à l’élaboration du Plan d’Orientation Stratégique du Fret Aérien a marqué un tournant décisif. Sous l'égide du Ministère des Transports terrestres et aériens, en partenariat avec l'AATB (Banque Islamique de Développement), les autorités ont tracé les contours d'une ambition qui dépasse le simple cadre technique : celle de la reconquête de notre espace économique.
Le Choc des Chiffres et l'Impératif de Renaissance
C’est avec une lucidité chirurgicale qu'Ousmane Diagne, Directeur de Cabinet du Ministre, a planté le décor. Si le Sénégal a traité 39 921 tonnes de fret en 2024 (une hausse de 3%), le constat reste amer : nous sommes toujours 6% en dessous de nos performances de 2019, avant que la pandémie ne cloue les ailes du monde au sol.
Pourtant, la richesse est là, impatiente. En décembre 2024, les exportations sénégalaises ont culminé à 404,3 milliards de FCFA. « Ce décalage entre notre potentiel avéré et nos performances actuelles doit cesser », a martelé le Directeur des Transports Aériens, Souleymane Gueye. Pour lui, le fret aérien n'est pas qu'une question d'avions, c'est le poumon des filières horticoles, artisanales et halieutiques qui font vivre des milliers de familles sénégalaises.
2026-2028 : La Métamorphose des Infrastructures
L’ambition de devenir le premier Hub Fret de la sous-région s’incarne dans un projet colossal : la nouvelle aérogare fret de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD).
L’Intermodalité : Le Maillage de la Réussite
Le reportage de cette journée ne serait complet sans mentionner le mot d'ordre qui a circulé dans tous les couloirs : l’intermodalité. Il ne s'agit plus de penser l'avion de manière isolée. L'avenir appartient à la synergie parfaite entre le rail, la route, le port et l'aéroport.
Trois Jours pour Inventer Demain
Pendant trois jours, les participants vont passer au scanner les "goulots d'étranglement" qui freinent encore nos exportateurs. L'objectif est d'aboutir à un plan d'actions "pragmatique et financièrement soutenable", notamment via des Partenariats Public-Privé (PPP).
En quittant la salle, on retient cette phrase d'Ousmane Diagne : « C’est l’ensemble de la chaîne de valeur qu’il nous faut réinventer. » À Thionck-Essyl comme à Dakar, chez le petit producteur comme chez le grand industriel, l'espoir est désormais suspendu à cette feuille de route stratégique.
Le Sénégal ne se contente plus de regarder le ciel ; il s'apprête à l'occuper pour porter ses produits, son génie et son ambition aux quatre coins du globe. Les travaux sont ouverts, et avec eux, une nouvelle page de la souveraineté économique nationale.
L'ouverture de l'atelier consacré à l’élaboration du Plan d’Orientation Stratégique du Fret Aérien a marqué un tournant décisif. Sous l'égide du Ministère des Transports terrestres et aériens, en partenariat avec l'AATB (Banque Islamique de Développement), les autorités ont tracé les contours d'une ambition qui dépasse le simple cadre technique : celle de la reconquête de notre espace économique.
Le Choc des Chiffres et l'Impératif de Renaissance
C’est avec une lucidité chirurgicale qu'Ousmane Diagne, Directeur de Cabinet du Ministre, a planté le décor. Si le Sénégal a traité 39 921 tonnes de fret en 2024 (une hausse de 3%), le constat reste amer : nous sommes toujours 6% en dessous de nos performances de 2019, avant que la pandémie ne cloue les ailes du monde au sol.
Pourtant, la richesse est là, impatiente. En décembre 2024, les exportations sénégalaises ont culminé à 404,3 milliards de FCFA. « Ce décalage entre notre potentiel avéré et nos performances actuelles doit cesser », a martelé le Directeur des Transports Aériens, Souleymane Gueye. Pour lui, le fret aérien n'est pas qu'une question d'avions, c'est le poumon des filières horticoles, artisanales et halieutiques qui font vivre des milliers de familles sénégalaises.
2026-2028 : La Métamorphose des Infrastructures
L’ambition de devenir le premier Hub Fret de la sous-région s’incarne dans un projet colossal : la nouvelle aérogare fret de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD).
- Capacité : 80 000 tonnes à l’horizon 2035.
- Calendrier : Début des travaux en 2026, livraison en 2028.
L’Intermodalité : Le Maillage de la Réussite
Le reportage de cette journée ne serait complet sans mentionner le mot d'ordre qui a circulé dans tous les couloirs : l’intermodalité. Il ne s'agit plus de penser l'avion de manière isolée. L'avenir appartient à la synergie parfaite entre le rail, la route, le port et l'aéroport.
Trois Jours pour Inventer Demain
Pendant trois jours, les participants vont passer au scanner les "goulots d'étranglement" qui freinent encore nos exportateurs. L'objectif est d'aboutir à un plan d'actions "pragmatique et financièrement soutenable", notamment via des Partenariats Public-Privé (PPP).
En quittant la salle, on retient cette phrase d'Ousmane Diagne : « C’est l’ensemble de la chaîne de valeur qu’il nous faut réinventer. » À Thionck-Essyl comme à Dakar, chez le petit producteur comme chez le grand industriel, l'espoir est désormais suspendu à cette feuille de route stratégique.
Le Sénégal ne se contente plus de regarder le ciel ; il s'apprête à l'occuper pour porter ses produits, son génie et son ambition aux quatre coins du globe. Les travaux sont ouverts, et avec eux, une nouvelle page de la souveraineté économique nationale.