« C’est difficile à trouver. C’est un peu rare à avoir aussi. » Moussa est un jeune Sénégalais. Il propose, comme à chaque ramadan, du café à l’heure de la rupture du jeûne, dans les quartiers. Cette année, il se débrouille comme il peut pour avoir du sucre. « Il y a les gens qui ont ça qui disent qu’ils ne peuvent pas tout vendre, parce qu’ils ont des clients, explique-t-il. S’ils viennent, ils ne peuvent pas leur dire qu’il n’y a pas de sucre, et donc tu es obligé de prendre là-bas un kilo ou deux, et d’aller chercher dans une autre boutique pour essayer d’avoir du sucre. »
« Malheureusement, c’est une tension répétitive qui vient à chaque moment de ramadan »
La compagnie sucrière sénégalaise, principal fournisseur de sucre au Sénégal, accuse, dans la presse, les commerçants d’être derrière cette pénurie. Ce que dément Alla Dieng, le directeur exécutif de l’UNACOIS Yessal, l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal, qui déplore : « Malheureusement, c’est une tension répétitive qui vient à chaque moment de ramadan. Mais c’est dû à plusieurs facteurs. La compagnie sucrière produit environ 135 000 tonnes par an. Les Sénégalais consomment 185 000 tonnes par an. Donc, chaque année, il y a un gap de 50 000 à 60 000 tonnes qu’on doit importer ! »
Concernant les accusations de stocks non commercialisés, Alla Dieng répond : « Mais ça, si c’est avéré, c’est l’État qui doit être fort pour traquer ces gens-là, l’État doit sévir ! »
Rfi