À LA COP AUJOURD’HUI
♦ Le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping se sont rencontrés avant le sommet du G20 à Bali. Dans la foulée de la visite de Nancy Pelosi à Taïwan, la Chine avait gelé les discussions sur le volet climatique et environnemental avec les États-Unis. Li Shuo de Greenpeace Chine espère une reprise du dialogue : « Est-ce que le dialogue va reprendre ou non à l’occasion de la COP ? Je pense que c’est une question cruciale si on veut avancer à l’avenir sur le climat. Parce qu’il est évident qu’on ne pourra pas faire face aux défis que posent le changement climatique si les deux plus gros pays émetteurs de gaz à effet de serre ne se parlent même pas. Donc les deux présidents vont se rencontrer pour la première fois à Bali, et on sait qu’ils vont parler climat. On espère vraiment que les deux dirigeants vont arriver à un accord, au moins pour reprendre le dialogue sur cette question. Si c’est le cas, je pense qu’on en verra les retombées positives ici à la COP. Et ça nous mettra dans des conditions politiques plus propices pour les prochaines années pour que la communauté internationale réponde à l’urgence climatique. » (Recueilli par Jeanne Richard)
♦ Certains pays, à commencer par la Chine et l’Arabie saoudite, demandent à revenir sur les engagements déjà pris, notamment celui de viser une limitation du changement climatique à +1,5 degré d’ici la fin du siècle, objectif phare de l’accord de Paris, car il serait déjà trop tard. Pour Stéphane Crouzat, chef des négociateurs de la délégation française, c’est une idée dangereuse : « On va être très vigilant, nous, Union européenne avec beaucoup de pays alliés, à ce qu’on reste sur une trajectoire qui nous permet de limiter l’augmentation de la température à 1,5°C. Pourquoi ? Parce qu’on voit à +1,2°C actuellement ce que représente le dérèglement climatique. Et un monde à +1,5°C est très, très différent d’un monde à +2°C. » (Recueilli par Jeanne Richard)
♦ La ministre de l’Environnement du Congo-Brazzaville, Arlette Soudan Nonault, claque la porte de la COP. Elle juge que les discours des chefs d’État n’ont mené à rien et que les vertus de poumon de la planète du bassin du Congo, n’ont pas été reconnues à leur juste valeur (recueillis par Claire Fages).
'' [...] Que nous ayons l'honnêteté de nous laisser aller clairement vers le marché du carbone souverain. Est-ce que vous savez que tout à l'heure, dans le cadre de l'atténuation, la problématique du Bassin du Congo n'a même pas été évoquée, et celle de l'Afrique n'a pas été évoquée du tout. Donc je crains qu'on ne veuille nous étouffer. Il faut nous citer pour reconnaître que nous sommes le régulateur.''