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Quand Patrice Evra faisait la manche dans la rue…


Quand Patrice Evra faisait la manche dans la rue…

Depuis sa dernière expérience du côté de West Ham United en 2018, Patrice Evra n’a plus rechaussé les crampons. A bientôt 39 ans, le défenseur a officialisé sa retraite en juillet 2019, et malgré une carrière riche et réussie, gardera sans doute autant de supporters que de détracteurs sur le sol français.
Le joueur révélé à l’OGC Nice puis véritablement lancé sur le chemin du très haut niveau par le biais de l’AS Monaco, restera le capitaine des grévistes tricolores de Knysna en 2010, mais également celui qui a frappé un supporter de l’Olympique de Marseille un soir de Ligue Europa, ou encore l’homme de nombreuses controverses via des déclarations tapageuses.
Un palmarès très étoffé
Mais l’intéressé restera aussi un joueur sélectionné à 81 reprises en équipe de France, un piler de Manchester United entre 2006 et 2014, un joueur important de la Juventus (2014-2017), et aussi un vainqueur de Ligue des champions (2008), et de sept titres nationaux (5 en Premier League, 2 en Serie A). Chacun retiendra ce qu’il veut du parcours du Patrice Evra…
Toujours est-il que le cursu du natif des Ulis pour atteindre les sommets sportifs n’a pas toujours été simple, c’est le moins que l’on puisse dire. Avant même d’espérer embrasser une carrière, amorcée dans les méandres de la Serie C transalpine, le natif de Dakar a connu la misère. «Vivre dans les rues de Paris n’a pas été facile. J’avais beaucoup de frères et sœurs. Mon frère, Dominique, a travaillé chez McDo, je le rejoignais pendant la pause et on partageait un peu de nourriture, a-t-il notamment expliqué dans un podcast diffusé par les Red Devils.
Je ne suis pas une victime
«Je n’ai pas peur de dire que j’ai demandé l’aumône. Je me suis tenu devant les magasins pour demander des pièces aux passants». Patrice Evra tire cependant une certaine fierté de ces épreuves, et espère que son exemple pourra peut-être aider des personnes à se tirer d’un mauvais pas, à croire en leur rêve. «Je ne suis pas une victime et je ne changerais rien à tout ça. J’ai toujours été heureux et je me considérais chanceux, ajoute-t-il. Mon passé a fait de moi l’homme que je suis aujourd’hui. Dans la rue, j’ai appris à être fort. Je ne cherche pas à être aimé en disant ça. Je veux juste motiver les enfants à ne jamais abandonner, quoi qu’il arrive. C’est tout». Difficile de ne pas reconnaître à quel point le finaliste de l’Euro 2016 a su être combatif et pugnace pour bousculer son destin.


 

 

Mercredi 6 Mai 2020
M.S.S