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Louisette Ighilahriz, de la guerre d’indépendance algérienne aux manifestations du Hirak

À 83 ans, la militante nationaliste durant la guerre d’Algérie (1954-1962) Louisette Ighilahriz bat le pavé, tous les vendredis, pour réclamer la libération des détenus d’opinion et la fin du système. Portrait.


Louisette Ighilahriz, de la guerre d’indépendance algérienne aux manifestations du Hirak

Depuis le déclenchement du mouvement de contestation populaire, le 22 février 2019, Louisette Ighilahriz n’a raté aucune des 52 journées de mobilisation. Chaque vendredi, vers 12h30, un taxi la conduit à la place Maurice-Audin, point névralgique des journées de mobilisation à Alger, qu’elle ne quitte que six heures plus tard, quand la foule commence à se disperser.

Lorsqu’elle arrive au point de rendez-vous, accompagnée comme toujours de ses deux amies Hassina et Christine, les manifestants s’empressent de l’embrasser sur le front. « J’ai l’impression que sa peau est usée par tous ces baisers », déclare Christine, qui relève « une capacité chez Louisette d’aller vers les autres, d’être à leur écoute et leur venir en aide spontanément ». Elle se souvient du jour où l’ancienne moudjahida a acheté plusieurs numéros de la revue de l’Association algérienne pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine, pour laquelle son amie militait, en guise d’aide financière.

Vendredi 21 Février 2020
La Rédaction / Samboudiang Sakho