L’accalmie observée depuis deux semaines environ dans l’espace politique sénégalais risque d’être de courte durée avec la programmation par la Cour d’appel de Dakar en un temps record du procès en appel concernant l’affaire de diffamation opposant le ministre Mame Mbaye Niang au maire de Ziguinchor, non moins leader du parti Pastef pour le lundi 17 avril prochain. Principale source de tension politique depuis le 2 février dernier, cette affaire a été vidée le 30 mars, après 4 renvois sous fond de fortes tensions et de manifestations violentes dans plusieurs localités du pays par le tribunal correctionnel qui a reconnu Ousmane Sonko coupable du délit de diffamation et l’a même condamné à une peine de 2 mois de prison avec sursis assortie de 200 millions de FCFA de dommages et intérêts à payer à la partie civile. Un verdict salué même par certains avocats de la partie civile dont l’ancien bâtonnier et membre du Barreau de Paris, Me Pierre-Olivier Sur qui avait indiqué que cette décision du tribunal a «réparé l’honneur bafoué» de son client mais aussi a «permis d’apaiser la tension dans le pays».
Pour sa part, le ministre Mame Mbaye Niang qui réagissait sur ce verdict rendu par le Juge Pape Yakham Keïta à travers un message posté sur son compte twitter a «remercié la justice sénégalaise de l’avoir blanchi». «Je remercie la justice sénégalaise de m’avoir blanchi suite à l’affaire qui m’opposait contre (sic) le sieur Ousmane Sonko. J’en profite pour remercier ma famille, mes amis et tout le peuple sénégalais de m’avoir accompagné et soutenu tout au long de ce combat. Jërejëf». Moins de trois semaines après la décision du juge de la première instance, voilà les deux parties à nouveau convoquées devant la barre du juge d’appel de Dakar. Il faut dire que cette célérité avec la quelle la justice a traité cette affaire rappelle par ailleurs, les conditions dans lesquelles le dossier de Khalifa Ababacar Sall a été diligenté et vidé en moins d’un an en première instance et à la Cour suprême. Celà ne fait que susciter des suspicions sur les soubassements de cette procédure. Mais aussi conforte la thèse selon laquelle, le but recherché à travers cette procédure est moins la «réparation de l’honneur bafoué» de Mame Mbaye Niang mais plutôt d’obtenir la déchéance des droits civiques de Sonko en vue de l’écarter de la prochaine présidentielle. A cela, s’ajoute également la programmation le même jour du 17 avril prochain du procès en appel opposant la députée de la majorité, Amy Ndiaye Gniby à ses deux collègues du parti Pur, Massata Samb et Mamadou Niang.
Pour sa part, le ministre Mame Mbaye Niang qui réagissait sur ce verdict rendu par le Juge Pape Yakham Keïta à travers un message posté sur son compte twitter a «remercié la justice sénégalaise de l’avoir blanchi». «Je remercie la justice sénégalaise de m’avoir blanchi suite à l’affaire qui m’opposait contre (sic) le sieur Ousmane Sonko. J’en profite pour remercier ma famille, mes amis et tout le peuple sénégalais de m’avoir accompagné et soutenu tout au long de ce combat. Jërejëf». Moins de trois semaines après la décision du juge de la première instance, voilà les deux parties à nouveau convoquées devant la barre du juge d’appel de Dakar. Il faut dire que cette célérité avec la quelle la justice a traité cette affaire rappelle par ailleurs, les conditions dans lesquelles le dossier de Khalifa Ababacar Sall a été diligenté et vidé en moins d’un an en première instance et à la Cour suprême. Celà ne fait que susciter des suspicions sur les soubassements de cette procédure. Mais aussi conforte la thèse selon laquelle, le but recherché à travers cette procédure est moins la «réparation de l’honneur bafoué» de Mame Mbaye Niang mais plutôt d’obtenir la déchéance des droits civiques de Sonko en vue de l’écarter de la prochaine présidentielle. A cela, s’ajoute également la programmation le même jour du 17 avril prochain du procès en appel opposant la députée de la majorité, Amy Ndiaye Gniby à ses deux collègues du parti Pur, Massata Samb et Mamadou Niang.
En première instance, les deux députés membres de l’un des groupes parlementaires de l’opposition : Yewwi Askan Wi avaient été reconnus coupables aux termes d’un procès sous haute tension par le tribunal des Flagrant délits, de coups et blessures volontaires sur leur collègue qui les a condamnés à 6 mois de prison ferme. Aujourd’hui, la programmation le même jour de ces deux procès en appel qui impliquent les responsables de la principale coalition de l’opposition au président Macky Sall fait planer un gros nuage d’incertitude sur le pays surtout après les scènes de violences observées lors des audiences en première instance.
Nando Cabral GOMIS