Karim Benzema (7e), joueur du Real Madrid, les années en neuf

Les années passent et on oublie le nom de ses doublures. Gonzalo Higuain, oui, on s'en souvient bien, parce qu'il est né à Brest, et parce qu'il manquait toujours d'énormes occasions dans les grands matches. Mais il n'y a que les supporters de l'OL et de Francfort qui aient vraiment vu jouer Mariano Diaz et Luka Jovic, les concurrents actuels de Karim Benzema pour le poste d'avant-centre du Real Madrid. Le Français de 32 ans n'a pas de concurrent, parce qu'il n'a pas vraiment d'égal, dans la qualité technique, l'intelligence du déplacement, la lecture du mouvement collectif, la manière de faire rejouer son milieu de terrain. Et il continue de marquer dans le plus grand club du monde. Il en est déjà à 238 buts avec les Merengues.

Il s'attache à lui des regrets, comme à d'autres joueurs français de l'histoire, parce que son histoire en équipe de France s'est mal terminée. Il était inévitable qu'elle s'arrête, et il reste à savoir s'il était envisageable qu'elle reprenne, après qu'une affaire extra-sportive, mais interne à l'équipe de France, soit devenue une affaire personnelle entre le sélectionneur et un joueur. Karim Benzema ne reviendra pas sous l'ère Deschamps, et puisqu'il est possible que ladite ère s'étire plus longuement que la carrière de l'avant-centre du Real, on ne le reverra jamais sous le maillot bleu. Mais on a le droit, aussi, d'admirer le jeu et la carrière de Karim Benzema sans ouvrir dans la seconde le débat sur son absence en équipe de France. D'apprécier les années qui passent, le talent qui reste, et le symbole d'un Karim Benzema donnant ses meilleures années au Real Madrid de Zinédine Zidane.