NIOMOUNE (Bignona) – Derrière le calme apparent des bolongs, la colère gronde. L’île de Niomoune, réunie en congrès du 27 au 29 décembre 2025, a transformé sa clôture en un acte de résistance. Au cœur du quartier de Somme, face à la demeure de l'adjudant Didier Badji, le parrain de l'événement, le Dr Laurent Sina, a porté la voix d'une communauté qui refuse l'oubli et exige que la lumière jaillisse enfin des ténèbres judiciaires.
Un serment devant la demeure des disparus
Pour les habitants de Niomoune, la résilience n’est pas un vain mot. En se rendant en procession chez la famille Badji, les congressistes ont fait un choix symbolique : la fête ne peut occulter la quête de justice. « Niomoune est debout comme un seul homme », a déclaré le Dr Sina. Pour cette localité insulaire, le deuil s’est mué en une détermination d'acier : la lutte ne s’arrêtera qu’une fois les responsabilités établies.
La thèse de l'accident : L'insulte de trop
L’un des moments les plus forts de ce rassemblement a été le démantèlement, point par point, de la version officielle. Désignant la mer qui borde le village, le Dr Sina a rappelé une vérité physique indiscutable : Didier Badji était un enfant du milieu, un nageur émérite qui traversait ces eaux quotidiennement pour pêcher.
« Nous disons non, non et non. Ils n'ont pas disparu en mer, ils ont été éliminés. » En qualifiant la thèse officielle de « mensonge d’État », le parrain a mis en lumière les avancées de l’enquête du juge d’instruction, évoquant l'existence de témoignages précis et de personnalités directement incriminées. Pour Niomoune, le voile commence à se déchirer.
L’heure du « Jubanti » : Le Président face à son balai
Le message envoyé au palais de la République est d'une clarté brutale. Rappelant le slogan de rupture « Jub, Jubal, Jubanti », le Dr Laurent Sina a ravivé une image forte de la campagne présidentielle en Casamance : le balai confié au candidat Bassirou Diomaye Faye. « Ce qui s'est passé est une saleté », a-t-il fustigé, sommant le chef de l'État de passer des promesses aux actes. Le village attend que ce fameux balai nettoie enfin les zones d'ombre de l'appareil sécuritaire et judiciaire pour que le Sénégal respire la transparence.
Un combat qui dépasse les frontières
Grâce au soutien déterminant d’Amnesty International, l’affaire de Niomoune sort de son isolement géographique. Avec le déploiement d’avocats et une mobilisation médiatique accrue, la bataille pour la vérité s’internationalise.
À Niomoune, le souvenir de Didier Badji et Fulbert Sambou ne s'efface pas. Il hante les rivages et rappelle, à chaque marée, que le sang versé ne peut être dilué dans l'eau salée de l'indifférence. La justice est désormais une exigence vitale pour la paix des cœurs sur l'île.
Un serment devant la demeure des disparus
Pour les habitants de Niomoune, la résilience n’est pas un vain mot. En se rendant en procession chez la famille Badji, les congressistes ont fait un choix symbolique : la fête ne peut occulter la quête de justice. « Niomoune est debout comme un seul homme », a déclaré le Dr Sina. Pour cette localité insulaire, le deuil s’est mué en une détermination d'acier : la lutte ne s’arrêtera qu’une fois les responsabilités établies.
La thèse de l'accident : L'insulte de trop
L’un des moments les plus forts de ce rassemblement a été le démantèlement, point par point, de la version officielle. Désignant la mer qui borde le village, le Dr Sina a rappelé une vérité physique indiscutable : Didier Badji était un enfant du milieu, un nageur émérite qui traversait ces eaux quotidiennement pour pêcher.
« Nous disons non, non et non. Ils n'ont pas disparu en mer, ils ont été éliminés. » En qualifiant la thèse officielle de « mensonge d’État », le parrain a mis en lumière les avancées de l’enquête du juge d’instruction, évoquant l'existence de témoignages précis et de personnalités directement incriminées. Pour Niomoune, le voile commence à se déchirer.
L’heure du « Jubanti » : Le Président face à son balai
Le message envoyé au palais de la République est d'une clarté brutale. Rappelant le slogan de rupture « Jub, Jubal, Jubanti », le Dr Laurent Sina a ravivé une image forte de la campagne présidentielle en Casamance : le balai confié au candidat Bassirou Diomaye Faye. « Ce qui s'est passé est une saleté », a-t-il fustigé, sommant le chef de l'État de passer des promesses aux actes. Le village attend que ce fameux balai nettoie enfin les zones d'ombre de l'appareil sécuritaire et judiciaire pour que le Sénégal respire la transparence.
Un combat qui dépasse les frontières
Grâce au soutien déterminant d’Amnesty International, l’affaire de Niomoune sort de son isolement géographique. Avec le déploiement d’avocats et une mobilisation médiatique accrue, la bataille pour la vérité s’internationalise.
À Niomoune, le souvenir de Didier Badji et Fulbert Sambou ne s'efface pas. Il hante les rivages et rappelle, à chaque marée, que le sang versé ne peut être dilué dans l'eau salée de l'indifférence. La justice est désormais une exigence vitale pour la paix des cœurs sur l'île.