Crise politique en Guinée-Bissau : L'armée reprend le contrôle au détriment de la démocratie


Le 1er décembre, une délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) doit se rendre en Guinée-Bissau pour évaluer la situation chaotique qui prévaut après un coup d’État dont les circonstances restent floues. L’armée, après un long retrait de la scène politique, fait un retour remarqué, suscitant inquiétude et condamnation. 

 

Dans ce contexte troublé, l’ancien député Demba Keita a exprimé son désarroi face à la répétition des coups d’État dans un pays aux potentialités pourtant prometteuses. « Un petit pays comme ça, qui a connu autant de coups d'État, c'est une situation à déplorer », a-t-il déclaré. Il souligne que cette instabilité ne concerne pas seulement la Guinée-Bissau, mais représente également un défi pour ses voisins, notamment le Sénégal, qui lutte pour maintenir la paix dans la région.

 

« Si tous les deux ou quatre ans il y a un coup d'État, comment peut-on espérer développer le pays ? », s'interroge-t-il. Le climat d'insécurité crée un cercle vicieux : alors que le pays s'approche d'élections cruciales, des coups de feu retentissent, insinuant un coup de force imminent. 

 

Keita conclut en appelant à une réflexion collective sur la situation de l'Afrique, indiquant que la stabilité et la démocratie sont des impératifs non seulement pour la Guinée-Bissau, mais pour toute la région. La CEDEAO et la communauté internationale doivent agir rapidement pour restaurer l'ordre et favoriser un climat propice au développement.

Lundi 1 Décembre 2025
Amady Khalilou Diémé

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