Cap Skirring, Ziguinchor – Alors que le Tour Aérien du Sénégal en ULM tente d'ouvrir la Casamance aux airs, les professionnels du tourisme réunis dans le collectif des acteurs du tourisme de la Casamance, lancent un cri d'alarme désespéré. Réunis autour de Doudou Tamba, opérateur touristique et ancien président des guides de Casamance, et d'autres acteurs comme Léon Soumare et Adama Diémé, ils dénoncent une situation critique menaçant l'existence même de la haute saison touristique. Le problème central est l'accessibilité de la région, qui rend l'enclavement de la Casamance non seulement un handicap, mais une cause d'agonie économique.
L'Hémorragie du Ciel : Le Fiasco du Transport Aérien
La principale doléance concerne la voie aérienne, considérée comme le moteur essentiel de la saison haute (décembre, janvier, février). Les acteurs déplorent un effondrement des liaisons, rendant la destination Cap Skiring/Casamance imprévisible et coûteuse. Réduction Drastique des Vols : Avant, la région bénéficiait de deux vols par jour à Ziguinchor et trois par jour à Cap Skirring (avec Transair). Aujourd'hui, tous ces vols ont disparu pour n'en laisser qu'un seul par jour avec Air Sénégal. Chaos et Coûts Exorbitants : Les acteurs soulignent les changements d'horaire inattendus et les annulations qui obligent les touristes en transit à Dakar à acheter de nouveaux billets à leurs frais, un coût exorbitant qui pousse les clients à "dire bye bye à la Casamance". Problème de Correspondance : Léon Soumare dénonce le système actuel où les vols européens (arrivant à Dakar à 20h ou 21h) n'ont aucune correspondance immédiate vers Cap Skirring. Ceci oblige les passagers à passer la nuit à Dakar à l'aller comme au retour, leur faisant perdre plusieurs jours de vacances et alourdissant la facture. Il réclame des vols de nuit (22h ou 23h) de Dakar vers Cap Skirring. Tarifs Inabordables : Le prix des billets Dakar-Cap Skirring (70 à 80 euros pour 45 minutes de vol) est jugé prohibitif, étant parfois plus cher qu'un vol Bruxelles-Cap-Vert (100 euros) ou même Banjul-Barcelone. Ces tarifs excluent même les locaux. "Air Sénégal seule, ne peut pas résoudre le problème du transport aérien dans cette région... nous pensons qu'il est temps d'ouvrir la destination Casamance par de nouvelles compagnies aériennes." soutient Adama Diémé
Blocage en Mer et Dégradation de la Route
L'enclavement est total et affecte les autres voies d'accès : Transport Maritime Saturé : Le bateau, alternative pour ceux qui craignent l'avion, est plein tout le mois de décembre. De plus, les autres navires sont "aux arrêts", créant un goulot d'étranglement majeur. Les acteurs demandent l'instauration d'un départ quotidien de Dakar et de Ziguinchor, comme cela fut fait exceptionnellement la veille de la Tabaski. Réseau Routier Catastrophique : La route Cap Skirring elle-même est en "très mauvais état", mais la situation est encore "pire" sur l'axe Diouloulou-Bignona. Les touristes belges, notamment ceux qui arrivaient de Banjul (Gambie), ont "mis une croix sur la Casamance" à cause de l'état de la route. Le trajet Ziguinchor-Cap Skiring (70 km) prend désormais 1h30 à 3 heures, ce qui est jugé "catastrophique". Conséquences Dramatiques : L'Agonie du Secteur
Les conséquences de cet enclavement sont déjà visibles et dramatiques : Faillite du Tourisme : La station balnéaire est "pratiquement vide" en pleine haute saison. Perturbations et Annulations : Adama Diémé de l'hôtel Le Perroquet estime que son établissement perd plus de 1000 unités de clients par an à cause des annulations liées aux problèmes d'Air Sénégal et de l'état des routes. Départ des Investisseurs : De nombreuses maisons sont "à vendre partout" au Cap Skirring, les investisseurs et les particuliers voulant partir face à l'inaccessibilité. Licenciements : Les restaurants et hôtels sont contraints de procéder à des licenciements en raison de la difficulté économique. "Nous sommes en train de parler de Sénégal 2050, la création des emplois. La région de Casamance, à elle seule, peut créer plus de 20 000 emplois par an dans le domaine du tourisme. Et là, on est dans l'agonie..." - Adama Diémé
Appel Pressant aux Autorités
Les professionnels du tourisme lancent un ultimatum aux autorités, insistant sur l'urgence d'agir avant que la situation ne devienne irréversible.
L'appel est clair : Fluidifier et Diversifier le Transport Aérien : Mettre en place plus de vols, des correspondances tardives depuis Dakar, et ouvrir la destination Casamance à de nouvelles compagnies aériennes pour faire baisser les prix. Réhabiliter les Infrastructures : Réparer la route Cap Skirring et l'axe Diouloulou-Bignona, et rouvrir l'aéroport de Ziguinchor. Améliorer le Transport Maritime : Assurer des départs quotidiens de ferry. Sécurité et Fiabilité : Assurer aux touristes, qui craignent de perdre leur emploi en Europe en cas de retour tardif, une fiabilité et une sécurité totales dans leur voyage. "Il est temps d'agir avant que ça ne soit trop tard. Parce qu'après, pour réparer tout ça, ça devient plus compliqué... Nous, on est presque là-dedans [dans la tombe], donc il est le moment d'éviter d'aller dans la tombe." - Doudou Tamba
L'économie du Sénégal, selon les acteurs, repose sur le tourisme et le commerce, deux piliers qui sont actuellement sapés par des infrastructures défaillantes.
L'Hémorragie du Ciel : Le Fiasco du Transport Aérien
La principale doléance concerne la voie aérienne, considérée comme le moteur essentiel de la saison haute (décembre, janvier, février). Les acteurs déplorent un effondrement des liaisons, rendant la destination Cap Skiring/Casamance imprévisible et coûteuse. Réduction Drastique des Vols : Avant, la région bénéficiait de deux vols par jour à Ziguinchor et trois par jour à Cap Skirring (avec Transair). Aujourd'hui, tous ces vols ont disparu pour n'en laisser qu'un seul par jour avec Air Sénégal. Chaos et Coûts Exorbitants : Les acteurs soulignent les changements d'horaire inattendus et les annulations qui obligent les touristes en transit à Dakar à acheter de nouveaux billets à leurs frais, un coût exorbitant qui pousse les clients à "dire bye bye à la Casamance". Problème de Correspondance : Léon Soumare dénonce le système actuel où les vols européens (arrivant à Dakar à 20h ou 21h) n'ont aucune correspondance immédiate vers Cap Skirring. Ceci oblige les passagers à passer la nuit à Dakar à l'aller comme au retour, leur faisant perdre plusieurs jours de vacances et alourdissant la facture. Il réclame des vols de nuit (22h ou 23h) de Dakar vers Cap Skirring. Tarifs Inabordables : Le prix des billets Dakar-Cap Skirring (70 à 80 euros pour 45 minutes de vol) est jugé prohibitif, étant parfois plus cher qu'un vol Bruxelles-Cap-Vert (100 euros) ou même Banjul-Barcelone. Ces tarifs excluent même les locaux. "Air Sénégal seule, ne peut pas résoudre le problème du transport aérien dans cette région... nous pensons qu'il est temps d'ouvrir la destination Casamance par de nouvelles compagnies aériennes." soutient Adama Diémé
Blocage en Mer et Dégradation de la Route
L'enclavement est total et affecte les autres voies d'accès : Transport Maritime Saturé : Le bateau, alternative pour ceux qui craignent l'avion, est plein tout le mois de décembre. De plus, les autres navires sont "aux arrêts", créant un goulot d'étranglement majeur. Les acteurs demandent l'instauration d'un départ quotidien de Dakar et de Ziguinchor, comme cela fut fait exceptionnellement la veille de la Tabaski. Réseau Routier Catastrophique : La route Cap Skirring elle-même est en "très mauvais état", mais la situation est encore "pire" sur l'axe Diouloulou-Bignona. Les touristes belges, notamment ceux qui arrivaient de Banjul (Gambie), ont "mis une croix sur la Casamance" à cause de l'état de la route. Le trajet Ziguinchor-Cap Skiring (70 km) prend désormais 1h30 à 3 heures, ce qui est jugé "catastrophique". Conséquences Dramatiques : L'Agonie du Secteur
Les conséquences de cet enclavement sont déjà visibles et dramatiques : Faillite du Tourisme : La station balnéaire est "pratiquement vide" en pleine haute saison. Perturbations et Annulations : Adama Diémé de l'hôtel Le Perroquet estime que son établissement perd plus de 1000 unités de clients par an à cause des annulations liées aux problèmes d'Air Sénégal et de l'état des routes. Départ des Investisseurs : De nombreuses maisons sont "à vendre partout" au Cap Skirring, les investisseurs et les particuliers voulant partir face à l'inaccessibilité. Licenciements : Les restaurants et hôtels sont contraints de procéder à des licenciements en raison de la difficulté économique. "Nous sommes en train de parler de Sénégal 2050, la création des emplois. La région de Casamance, à elle seule, peut créer plus de 20 000 emplois par an dans le domaine du tourisme. Et là, on est dans l'agonie..." - Adama Diémé
Appel Pressant aux Autorités
Les professionnels du tourisme lancent un ultimatum aux autorités, insistant sur l'urgence d'agir avant que la situation ne devienne irréversible.
L'appel est clair : Fluidifier et Diversifier le Transport Aérien : Mettre en place plus de vols, des correspondances tardives depuis Dakar, et ouvrir la destination Casamance à de nouvelles compagnies aériennes pour faire baisser les prix. Réhabiliter les Infrastructures : Réparer la route Cap Skirring et l'axe Diouloulou-Bignona, et rouvrir l'aéroport de Ziguinchor. Améliorer le Transport Maritime : Assurer des départs quotidiens de ferry. Sécurité et Fiabilité : Assurer aux touristes, qui craignent de perdre leur emploi en Europe en cas de retour tardif, une fiabilité et une sécurité totales dans leur voyage. "Il est temps d'agir avant que ça ne soit trop tard. Parce qu'après, pour réparer tout ça, ça devient plus compliqué... Nous, on est presque là-dedans [dans la tombe], donc il est le moment d'éviter d'aller dans la tombe." - Doudou Tamba
L'économie du Sénégal, selon les acteurs, repose sur le tourisme et le commerce, deux piliers qui sont actuellement sapés par des infrastructures défaillantes.