Chronique : Le Musée National de la Falsification et de la Mythomanie : Des journalistes corrompus en fin de course


Dans un monde où l’information circule à une vitesse vertigineuse, il est déconcertant de constater que certains individus ont réussi à élever le mensonge au rang d’art. Yerim et Madiambal, figures emblématiques d’un journalisme devenu mercenaire, se sont hissés sur le piédestal de la désinformation avec tant d’aplomb qu’on pourrait envisager de leur construire un musée : Le Musée National de la Falsification et de la Mythomanie. Un espace où l’on exposerait leurs plus grandes œuvres, non pas de vérité mais de contes tissés de rumeurs et de frustrations.

 

Leur méthode? Prendre une rumeur qui flotte, y ajouter une pincée de ressentiment et la servir comme une "information exclusive". Si ces deux-là étaient des chefs cuisiniers, leur plat phare serait un mélange indigeste de faux-faits agrémentés de sauce à l’ego surdimensionné. Car, au fond, ce n'est pas de l'information qu'ils distillent, mais une cacophonie de règlements de comptes et de manipulations visant les esprits naïfs qui, hélas, croisent encore leur chemin.

 

Loin de mener des enquêtes rigoureuses, Yerim et Madiambal préfèrent broder des récits qui ne tiennent pas debout, même dans leur propre imaginaire déjà vacillant. Ils ne prennent même plus la peine de vérifier les faits; leur démarche s'apparente plutôt à un artisanat désuet, où ils effacent et recommencent sans jamais vraiment se remettre en question. Cette apparente légèreté est d’autant plus tragique qu’ils semblent convaincus de rester au centre de l’attention, ignorant que le Sénégal a évolué et que le peuple a appris à lire entre les lignes.

 

Le phénomène est d'autant plus frappant qu’aujourd’hui, les "faiseurs d’opinion" autoproclamés n’ont plus la même influence qu’auparavant. L’ère où l’on pouvait tirer les ficelles en toute impunité est révolue. Les citoyens, mieux informés, savent recouper les informations et juger de la véracité des propos. Pourtant, nos deux chroniqueurs continuent de se battre pour exister médiatiquement, tels des personnages secondaires qui n’acceptent pas que le film de leur carrière touche à sa fin.

 

Leur déclin se manifeste par une amertume palpable, bruit de fond de chaque intervention dans les médias. Chaque apparition ressemble à un cri du cœur déguisé en analyse, une tentative désespérée de retrouver une pertinence perdue. Ils semblent plus nerveux que jamais face à un monde qui avance alors qu’eux trébuchent sur les pavés de leur propre incohérence.

 

Il est triste de voir comment la créativité de ces deux hommes a glissé vers la mythomanie. Ce ne sont plus des journalistes, mais des marchands de confusion, des influenceurs du faux et des chroniqueurs de fiction. Leur réputation est désormais aussi dégradée que leurs informations, et pourtant, ils continuent leur cirque, usant et abusant d’un dernier refuge qui ne fait que retarder l’inévitable : l’oubli.

 

Ainsi, que le temps passe et que l’histoire retiendra qu’ils auront consacré leur carrière à mentir, tandis que le reste du pays avance vers la vérité. S’il était possible de décerner une décoration pour cette forme de mépris de la vérité, ils mériteraient sans aucun doute de devenir Grand officiers de l’Ordre National des Mythomanes. Car dans ce jeu de fausses vérités, seul le temps confirmera qui a réellement pesé dans la balance de l'information.


Dimanche 23 Novembre 2025
Amady Khalilou Diémé

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