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ARRESTATION DE PAPE ALE NIANG : Le monstre est toujours là !

Le journaliste Pape Alé Niang a été arrêté hier par la sûreté urbaine (SU) de Dakar sur ordre du procureur de la République. Pape Alé Niang, jusqu’au moment où ces lignes sont couchées, est actuellement entre les mains des forces de l’ordre, dans les locaux du commissariat central. Les raisons de son arrestation sont connues. Son arrestation est liée à ses révélations explosives divulguées ces derniers jours sur l’actualité notamment l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr.


ARRESTATION DE PAPE ALE NIANG : Le monstre est toujours là !
Dans notre pays, il était de coutume quand les journalistes avaient maille à partir avec la justice et quand les libertés individuelles et collectives étaient menacées que la Presse se lève et dénonce avec virulence les dérives autoritaires du Prince.  Et dans cette dynamique, des éditos au vitriol étaient « pondus », affichés et lus sur tous les supports du champ médiatique (Une des journaux, plateaux de télés, radios et sites internet). Les hommes de médias particulièrement les patrons de presse co-signaient des éditoriaux pour fustiger tout ce qui ne collait pas avec l'épanouissement démocratique.

Généralement, le titre de ces éditos partagés par, aussi bien la presse écrite que celle parlée, était : « LE MONSTRE EST LA ! » Ceci était une méthode de combat pour le renforcement de la liberté de la presse et les gouvernants en prenaient pour leur grade car vilipendés aux quatre coins du monde par une corporation jalouse des acquis de notre jeune mais dynamique démocratie. Mais depuis l'avènement de Macky Sall au Pouvoir, il faut le dire car c'est la triste réalité, une bonne frange de cette Presse a vendu son âme au Diable et s'est allié avec le Monstre. Cette même presse qui jadis en décousait avec le Monstre (Me Wade), sert de boîte de résonance aux aboiements terrifiants du monstre.


 La démocratie sénégalaise semble n'avoir plus de défenseurs ! Les dérives autocratiques, le népotisme et l'aliénation de la Justice sont notoires. Les emprisonnements de journalistes et d'hommes politiques font foison. Des organes de presse sont pressés par le pouvoir en place et finissent par mettre la clé sous le paillasson... Des prisonniers politiques, il en existe aujourd'hui dans les geôles sénégalaises. Des journalistes sont interpelés, convoqués, gardés à vue. Les libertés collectives notamment celle de manifester sont bafouées par des interdictions devenues la règle....
 
Mais il semble qu'il n'y a plus personne pour se dresser contre ces atteintes à la démocratie. Car, les associations de défense des droits de l'homme, les organismes de la société civile, les journalistes et hommes politiques qui étaient si prompts à s'insurger contre le pouvoir avant Mars 2012, sont devenus subitement aphones. Peut-être qu'ils sont occupés à ripailler avec le Prince autour de la « TABLE GARNIE ».
Savourant ainsi leur statut de courtisans et bien perchés sur leur piédestal, ils en arrivent à oublier que « LE MONSTRE EST TOUJOURS LA. » Qu'il a grandi et que sa face est devenue plus hideuse. Oui il est bien là, le montre, toujours là !


Une journée sans presse
L’on se rappelle lors de l’arrestation de Madiambal Diagne en 2004, 80 % des quotidiens privés sénégalais ont fait grève des parutions le lundi 12 juillet 2004.  Madiambal a été placé en détention provisoire pour trois chefs d'accusation : "Diffusion de correspondance et de rapports secrets, diffusion de fausses nouvelles et diffusion de nouvelles tendant à causer des troubles politiques." Pour rappel, Madiambal publiait des extraits d'une lettre du ministre de l'Economie et des finances au président de la République, relative à ce qui a été surnommé " l'affaire des bons à enlever de la douane " au Sénégal. Le second article relatait de la dernière session du Conseil supérieur de la magistrature du pays, et de débats et désaccords entre plusieurs magistrats.
Le Réveil Quotidien
Lundi 7 Novembre 2022
La Rédaction / Samboudiang Sakho